Le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, a confirmé samedi qu’il ne poursuivra pas le projet de son prédécesseur visant à expulser des migrants vers le Rwanda, le qualifiant de « mort et enterré ». Cette annonce marque un changement significatif dans la politique migratoire du Royaume-Uni.
Lors d’une conférence de presse tenue après le premier conseil des ministres de son gouvernement travailliste, Keir Starmer a annoncé qu’il n’était « pas prêt » à poursuivre le projet d’expulsion de migrants au Rwanda, initié par le précédent gouvernement conservateur. « Ce projet était mort et enterré avant même de commencer. Il n’a jamais été dissuasif (…), je ne suis pas prêt à continuer avec des mesures gadget », a-t-il déclaré.
Cette déclaration confirme les rumeurs qui circulaient depuis l’arrivée au pouvoir du Parti travailliste, promettant un changement significatif dans la gestion des politiques migratoires. Le projet, qui avait été vivement critiqué par diverses organisations de défense des droits de l’homme et suscité des inquiétudes au sein de la communauté internationale, n’avait jamais été pleinement mis en œuvre.
Le programme du précédent gouvernement prévoyait de transférer les migrants arrivant illégalement au Royaume-Uni vers le Rwanda, où leurs demandes d’asile auraient été traitées. L’objectif annoncé était de dissuader les traversées dangereuses de la Manche et de lutter contre les réseaux de passeurs. Cependant, les critiques soulignaient le manque de garanties quant aux conditions de vie et aux droits des migrants une fois arrivés au Rwanda.
Keir Starmer, en rejetant ce projet, indique une volonté de réviser en profondeur la politique migratoire britannique, en cherchant des solutions plus humaines et respectueuses des droits fondamentaux. Cette décision est perçue par certains comme un retour à des valeurs plus en accord avec les principes de justice et de solidarité internationale.
La réaction des membres du précédent gouvernement et des partisans de cette mesure reste mitigée. Certains dénoncent une faiblesse face aux défis migratoires, tandis que d’autres appellent à un dialogue constructif pour élaborer des politiques migratoires plus équilibrées.
Il reste à voir quelles seront les nouvelles propositions du gouvernement Starmer pour répondre à la question migratoire, tout en garantissant la sécurité et le respect des droits de toutes les personnes concernées.