L’application de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les activités numériques au Sénégal, effective depuis le 1er juillet, commence à montrer des résultats concrets. Mountaga Cissé, analyste spécialisé dans les Technologies, les Médias et les Télécommunications, a indiqué que cette nouvelle règle fiscale est désormais mise en œuvre par des entreprises numériques majeures, notamment Meta.
Sur son compte X, Mountaga Cissé a partagé un exemple de facture de publicité Facebook d’un montant de 395,02 €, à laquelle Meta a ajouté une TVA de 18% (71,10 €), conformément aux mesures des autorités sénégalaises.
Cissé estime que cette mesure de l’administration fiscale est pertinente, car elle permettra à l’État de collecter une somme financière importante. Il attend de voir si d’autres entreprises suivront cette démarche, notamment pour les publicités sur Google et YouTube, les licences logicielles et les applications en mode SaaS, ainsi que les abonnements à des services comme Netflix, Spotify et Apple Music. Ces services, jusqu’à présent, échappaient au contrôle fiscal sénégalais.
L’analyste souligne l’importance pour la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) de s’assurer que la TVA collectée soit reversée correctement et en temps voulu. Il reconnaît que cette mesure entraînera un coût supplémentaire de 18% pour les services payés par les entrepreneurs sénégalais dans le domaine numérique, mais il rappelle que c’est une obligation fiscale à laquelle doivent se conformer les contribuables.
En résumé, cette nouvelle application de la TVA représente un changement significatif pour le secteur numérique au Sénégal, avec des implications tant pour les entreprises locales que pour les grandes plateformes internationales opérant dans le pays.
