Une audition décisive ce mardi

Une nouvelle étape judiciaire s’ouvre dans le dossier du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac).
Pape Malick Ndour, ancien ministre et ex-coordonnateur du programme, est convoqué ce mardi matin.

Il doit comparaître devant le juge du premier cabinet du Pool judiciaire financier.
Il s’agit de sa première audition au fond dans cette affaire.

Un rapport d’expertise accablant

Cette convocation fait suite à un rapport d’expertise financière ordonné en janvier 2025.
L’audit a été réalisé par un cabinet indépendant.

Le document révèle de graves dysfonctionnements de gestion.
Les anomalies financières sont estimées à plusieurs milliards de francs CFA.

L’expertise évoque notamment des décaissements sans justificatifs.
Elle pointe aussi des manquements liés aux garanties contractuelles.

Des accusations déjà contestées

Déjà entendu en novembre dernier, Pape Malick Ndour avait été mis en cause.
Les chefs d’accusation portent sur la gestion des fonds publics et le blanchiment.

À l’issue de cette audition, la justice l’avait placé sous contrôle judiciaire.
Il porte depuis un bracelet électronique.

L’ancien ministre conteste l’ensemble des accusations.
Il rejette toute responsabilité dans les irrégularités relevées.

Les alertes de l’Inspection générale des finances

Le dossier s’appuie aussi sur un ancien rapport de l’Inspection générale des finances (IGF).
Ce document signalait de graves failles dans les procédures de paiement du Prodac.

Les inspecteurs dénonçaient des validations sans contrôles préalables.
Ils évoquaient l’absence de garanties requises pour plusieurs paiements.

Les montants concernés dépasseraient largement les seuils réglementaires.
L’IGF avait alors recommandé des poursuites judiciaires.

Des acteurs privés également impliqués

L’affaire ne concerne pas uniquement les anciens responsables du Prodac.
Des opérateurs privés figurent aussi dans le dossier.

L’IGF avait notamment visé un entrepreneur.
Il est soupçonné de fraude et de détournement de fonds publics.

Ces faits auraient causé un important préjudice financier à l’État.
L’instruction judiciaire se poursuit pour situer toutes les responsabilités.

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