Invitée devant le Grand Jury du dimanche, l’ancienne Première Ministre, Aminata Touré, s’est exprimée sur l’actualité politique nationale, notamment les assises de la justice. Selon elle, l’incarcération systématique est désormais une approche obsolète en matière d’administration de la justice. Elle souligne qu’il existe d’autres alternatives telles que les bracelets électroniques ou les travaux d’intérêt général, qui permettent de sanctionner les détenus sans surcharger les prisons.

Elle rejette fermement l’idée d’emprisonner à des fins politiques et critique également ceux qui dénigrent la justice lorsqu’elle remplit son rôle.

En ce qui concerne les assises de la justice, elle affirme que le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier Ministre, Ousmane Sonko, sont les mieux placés pour initier des réformes nécessaires.

Interrogée sur l’ingérence de l’Exécutif dans le judiciaire, l’ancienne Présidente du CESE précise qu’aucune autorité ne peut contraindre le procureur à exécuter les ordres du ministre de la Justice.

À ce sujet, elle cite l’exemple du procureur Ousmane Diagne, actuel ministre de la Justice, qui avait refusé de suivre les directives du ministère public dans le dossier d’Ousmane Sonko.

Elle soutient également que le Président de la République doit diriger le Conseil Supérieur de la Magistrature pour éviter tout favoritisme au sein de la justice.

Interrogée sur les tensions entre les nouveaux détenteurs du pouvoir et les médias, elle affirme que chaque partie doit respecter ses obligations respectives.

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