Lors d’une conférence de presse tenue au siège du Frapp ce mercredi 19 février 2025, Cheikh Oumar Diagne a provoqué une vive réaction en appelant au rétablissement de la peine de mort pour les auteurs de crimes économiques. L’ancien ministre et Directeur des moyens généraux de la Présidence de la République a notamment visé l’ancien président Macky Sall et son gouvernement.

Une déclaration choc qui suscite la controverse

Cheikh Oumar Diagne, connu pour ses prises de position tranchées, n’a pas mâché ses mots en réagissant au rapport de la Cour des Comptes. Selon lui, les « manquements graves » relevés dans la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024 justifient des sanctions extrêmes. « Macky Sall, ses ministres et ses directeurs généraux sont les fautifs. Il y a une chaîne de responsabilités qu’il faut établir. Il faut les punir et les sanctionner sévèrement. Si j’en avais le pouvoir, j’aurais rétabli la peine de mort pour les exécuter. C’est très important », a-t-il déclaré avec fermeté.

Un rapport accablant de la Cour des Comptes

La Cour des Comptes a révélé des anomalies majeures dans la gestion des finances publiques. Parmi les irrégularités pointées, la falsification des chiffres relatifs à la dette et au déficit budgétaire, estimés respectivement à 99% et 12% du Produit Intérieur Brut (PIB). L’institution dénonce également une dilapidation massive des fonds publics, aggravant la situation économique du pays.

Un débat sur la rigueur des sanctions

Les propos de Cheikh Oumar Diagne réouvrent le débat sur les sanctions applicables aux crimes économiques. Si certains considèrent ses propos comme excessifs et incompatibles avec les principes des droits de l’homme, d’autres estiment qu’une sévérité accrue est nécessaire pour lutter contre la corruption.

La sortie de l’ancien ministre risque d’alimenter une intense polémique dans les jours à venir et de relancer les discussions sur les mécanismes de responsabilisation des dirigeants en matière de gestion des fonds publics.

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