Malgré sa condamnation aux dépens par la Cour suprême ce mardi 1er juillet, le Premier ministre Ousmane Sonko balaie tout lien avec sa candidature aux futures élections. Dans une déclaration en ligne, il a dénoncé les manipulations judiciaires passées, affirmé son intention de poursuivre le combat politique, et appelé à recentrer le débat sur les véritables responsabilités dans les violences qu’a connues le pays.

La Cour suprême du Sénégal a rendu, ce mardi 1er juillet, un arrêt condamnant Ousmane Sonko aux dépens dans un dossier judiciaire. Une décision que le Premier ministre et leader du parti Pastef a commentée sans détour lors d’un live diffusé sur ses plateformes numériques. Il y déclare que ce verdict n’a aucun impact sur sa participation aux prochaines élections, affirmant avec force qu’il restera dans l’arène tant qu’il le décidera.

« C’est moi-même qui ai saisi le ministre de la Justice le 5 mars dernier pour demander que tous mes dossiers judiciaires soient traités », a-t-il révélé, assurant vouloir que la lumière soit faite sur les événements tragiques ayant endeuillé le pays, notamment les pertes humaines et les destructions causées lors des manifestations passées.

Accusant certains magistrats d’avoir été instrumentalisés par l’ancien régime — « certains ont reçu des terrains, d’autres avaient les mains liées », dit-il — Sonko estime que ces manœuvres avaient un seul objectif : l’empêcher de se présenter à la présidentielle. Il considère que ce temps est révolu, même si les mêmes méthodes persistent à travers les décisions de justice actuelles.

« Je ne suis en contact avec aucun magistrat. Mais à chaque arrestation, on dit que c’est moi. C’est injuste », a-t-il dénoncé, rejetant toute implication dans les procédures judiciaires en cours contre ses adversaires ou des militants.

Revenant sur sa correspondance avec le Garde des Sceaux, Sonko a précisé que ce dernier avait, dans sa réponse du 26 mars, évoqué la complexité juridique due à sa fonction de Premier ministre. En réponse, Sonko a insisté, dans une autre lettre en date du 2 avril, sur la nécessité de distinguer sa fonction de chef du gouvernement et sa qualité de citoyen. Il clame son innocence :

« Je n’ai peur d’aucun dossier. Je n’ai jamais offensé personne. »

Le chef du gouvernement assure par ailleurs que cette condamnation n’est qu’une étape, et qu’il compte user de toutes les voies légales de recours. Pour lui, ce jugement ne peut en aucun cas constituer un obstacle politique :

« Pour le reste de ma vie, si je ne participe pas à une élection, c’est parce qu’elle ne m’intéresse pas », a-t-il lancé avec défi, rappelant qu’après sa radiation, il a été réintégré dans le fichier électoral, a dirigé une liste victorieuse aux législatives, et reste pleinement éligible.

Enfin, Sonko annonce déjà son intention de participer aux élections locales de 2027, et potentiellement à toutes les échéances futures. Il conclut :

« Donc, passons à autre chose. »

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