En mars 2020, précisément le 15, la région de Thiès est secouée par un cas de féminicide. À Keur Saïb Ndoye, le corps sans vie de Khady Diouf, une adolescente disparue depuis la veille, est retrouvé dans des circonstances atroces. En hommage à toutes les victimes, Seneweb revisite ce dossier en ce mois de mars. Retour en arrière !

Le meurtre par strangulation

Le dimanche 15 mars 2020, les habitants de Médina Fall se réveillent dans la torpeur, inquiets de la disparition de Khady Diouf, vue pour la dernière fois la veille vers 21h. Les craintes se confirment lorsqu’une rumeur annonce la découverte macabre du corps de Khady vers 1h du matin à Keur Saib Ndoye, près de l’hôpital Dalal Khel. L’autopsie révèle qu’elle est décédée des suites d’un traumatisme du cou avec luxation du rachis cervical, combiné à une hémorragie interne, causé par une corde sévèrement nouée.

La « liaison »

Les premières auditions pointent vers Serigne Assane Fall, fils du guide des Baye Fall de Kawsara. Khady se rendait régulièrement à Roukhou Baye Fall pour apprendre le Coran. Deux jours avant le meurtre, sa mère découvre sa grossesse, affirmant que Serigne Assane Fall en est l’auteur. Interpellé, le suspect admet les faits, déclarant avoir mis fin à la vie de Khady pour éviter que la rumeur de sa paternité ne touche son père et sa réputation.

Une autre version

Trois ans après, le 27 novembre 2023, Serigne Assane Fall comparaît devant la chambre criminelle de Thiès, avançant une nouvelle version. Il affirme que Khady l’a trahi en accusant à tort son oncle d’être le père de son enfant. Après sa mort, il aurait placé son corps dans la malle de son véhicule avant de l’abandonner près de l’hôpital. Khady Diouf, partie à la fleur de l’âge, avait terminé l’apprentissage du Coran à quinze ans. Sa mère, sous le choc de la grossesse non consentie, croit en l’innocence de sa fille, attribuant sa tragédie à sa naïveté et à son silence.

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