Dans une période de crise financière aiguë, la Sonacos se retrouve au cœur d’une polémique. L’ex-directeur général Kibily Touré est accusé d’avoir engagé des proches, y compris son griot personnel, avec des salaires faramineux. Une situation qui soulève des questions sur la gestion des ressources de cette entreprise nationale.
Ndane Diagne a récemment pris les rênes de la Sonacos, une entreprise sénégalaise en proie à de sérieuses difficultés financières. Cependant, les problèmes semblent en partie attribuables à son prédécesseur, Kibily Touré. Lors d’une conférence de presse tenue le 29 mai, le Collectif des délégués du personnel a révélé des pratiques de gestion controversées sous l’ère Touré.
Gestion contestée et salaires injustifiés
Les délégués du personnel, relayés par le journal L’AS, dénoncent une série d’embauches réalisées par Kibily Touré, caractérisées par des salaires démesurés. Touré aurait constitué un cabinet de huit membres, tous des proches, avec des rémunérations allant de 300 000 à 900 000 FCFA par mois. Le cas le plus marquant reste celui de son griot personnel, qui percevait un salaire de 1,5 million de FCFA par mois.
« La Sonacos traverse des moments très difficiles et malgré ces difficultés, le directeur général sortant s’est permis de faire des embauches avec des sursalaires sans commune mesure », a déclaré le secrétaire général de la section Louga du Collectif. Ces pratiques ont considérablement alourdi la masse salariale de l’entreprise, exacerbant ainsi les problèmes financiers déjà présents.
Un nouvel espoir avec Ndane Diagne
Face à cette situation alarmante, les employés de la Sonacos placent leurs espoirs en Ndane Diagne, le nouveau directeur général. Diplômé d’un MBA en Audit et Contrôle de gestion, Diagne est perçu comme la personne capable de redresser la barre. Les travailleurs l’encouragent à suivre le programme de redressement déjà établi, visant à relancer les activités dans toutes les usines de la Sonacos.
L’avenir de la Sonacos dépendra en grande partie de la capacité de Diagne à rétablir une gestion rigoureuse et transparente. Les défis sont nombreux, mais l’objectif reste clair : remettre cette entreprise nationale sur les rails et restaurer la confiance des employés et du public.