Matar Sané, qui se présente comme le frère du détenu Jean-Christophe Sambou, a révélé de nouveaux détails sur son arrestation. Selon lui, son frère et quatorze autres personnes ont été interpellés en avril 2022. Ces arrestations ont eu lieu lors d’opérations de ratissage menées dans le département de Bignona. Les forces de l’ordre ont mené ces opérations dans plusieurs localités, notamment Sindian, Séléty et la commune de Bignona.

Des arrestations dans des circonstances variées

Les forces de sécurité ont arrêté certains prévenus directement chez eux. D’autres ont été interceptés alors qu’ils se trouvaient en déplacement. Après leur interpellation, onze des détenus ont été transférés à Dakar le 13 août 2022. Ils ont été placés dans différentes prisons, notamment Rebeuss, Cap Manuel et Camp Pénal. Pendant deux ans et dix-huit jours, ils sont restés incarcérés dans ces établissements.

Une détention sans contact avec leurs proches

Durant cette longue période, les prisonniers n’ont pas pu recevoir de visites familiales. Cette situation s’explique par le fait que leurs dossiers étaient gérés depuis Ziguinchor. Les noms des détenus incluent Jean-Christophe Sambou, Adama Bamba Mané, Lamine Barry, Lamine Diethiou, Dembo Tamba et Kadialy Tamba. On retrouve également Lamine Diané, Babacar Doukouré, Amadou Sagna, Thierno Diallo et Malick Sané.

Un retour à Ziguinchor et une attente interminable

Le 31 août 2024, les autorités ont transféré ces détenus à la prison de Ziguinchor. Depuis leur retour, ils restent sous mandat de dépôt sans évolution notable de leur dossier. Deux d’entre eux ont finalement obtenu leur libération. Deux autres ont pu être entendus par un juge. Cependant, les autres détenus attendent toujours d’être convoqués devant la justice.

Des demandes de liberté provisoire restées sans réponse

Face à cette situation, les autorités leur ont suggéré de rédiger des demandes de liberté provisoire. Les prisonniers ont suivi cette recommandation et ont soumis leurs requêtes. Pourtant, plusieurs mois plus tard, aucune décision n’a été prise à ce sujet.

Une grève de la faim pour exiger un procès

Excédés par cette attente interminable, les détenus ont décidé de prendre des mesures radicales. Le lundi 17 février, ils ont lancé une grève de la faim. Leur action a rapidement trouvé un écho parmi d’autres prisonniers vivant la même situation. Ainsi, le nombre de grévistes a atteint 25 personnes. Ces détenus exigent que la justice statue rapidement sur leur sort. Ils réclament un jugement afin d’être fixés sur leur avenir judiciaire.

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