Vendredi, des frappes israéliennes sur le sud du Liban ont tué sept combattants du Hezbollah et un enfant de sept ans. Ces attaques s’inscrivent dans un contexte de violences transfrontalières quasi quotidiennes entre Israël et le Hezbollah pro-iranien depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le 7 octobre. Alors que les tensions s’intensifient, les craintes d’un conflit régional plus large se font de plus en plus pressantes.

Le ministère libanais de la Santé a rapporté que les frappes israéliennes de vendredi ont coûté la vie à huit personnes, dont un enfant de sept ans, à Aïta al-Jabal. Selon le Hezbollah, sept de ses combattants figurent parmi les victimes. Les frappes ont visé plusieurs localités du sud du Liban, en réponse à une série d’attaques menées par le Hezbollah contre des positions israéliennes plus tôt dans la journée.

Les affrontements entre Israël et le Hezbollah sont devenus presque quotidiens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre, exacerbant les tensions dans une région déjà instable. Le Hezbollah a justifié ses actions comme un soutien à son allié palestinien, le Hamas.

En réponse aux 13 attaques revendiquées par le Hezbollah vendredi, Israël a recensé entre 90 et 100 projectiles tirés depuis le Liban vers le nord de son territoire, dont plusieurs ont été interceptés. L’armée israélienne a riposté par des frappes aériennes ciblées, éliminant, selon ses déclarations, des membres de cellules terroristes actives dans la région de Tayr Harfa et un haut responsable de l’unité de roquettes du Hezbollah, identifié comme Mohammad Mahmoud Najem.

Ces frappes aériennes, accompagnées de salves de roquettes tirées des deux côtés, témoignent de l’escalade continue des hostilités entre Israël et le Hezbollah, une escalade qui a pris une tournure particulièrement meurtrière au cours des dernières semaines.

Depuis l’intensification des violences en octobre, les échanges entre Israël et le Hezbollah ont causé la mort de plus de 600 personnes au Liban, majoritairement des combattants du Hezbollah, mais aussi au moins 131 civils, selon un décompte de l’AFP. En Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé, des frappes ont tué 23 militaires et 26 civils.

Ces pertes humaines s’ajoutent aux tensions croissantes entre Israël, le Hezbollah et leurs alliés régionaux, notamment l’Iran.L’assassinat en juillet d’un chef militaire du Hezbollah au Liban, attribué à Israël, et celui d’un ancien dirigeant du Hamas en Iran ont exacerbé la situation.Ces événements ont renforcé les promesses de riposte du Hezbollah et de Téhéran, faisant craindre une escalade vers un conflit régional majeur.

L’escalade des violences entre Israël et le Hezbollah dans le sud du Liban continue de faire des victimes des deux côtés de la frontière, avec un bilan humain lourd et des perspectives de paix de plus en plus incertaines. Alors que les tensions s’intensifient, la communauté internationale suit de près l’évolution de cette situation explosive qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà des frontières libanaises et israéliennes.

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