La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) exprime son indignation face aux expulsions massives de migrants en Mauritanie. Selon l’organisation, ces migrants, principalement originaires du Sénégal, du Mali, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, subissent des traitements inhumains et dégradants lors de leur expulsion.

Dans un communiqué, la RADDHO dénonce les abus et les conditions de détention dans les centres de rétention de Robinet 10 et du Ksar, où de nombreux migrants sont enfermés avant d’être expulsés. L’organisation rappelle que ces pratiques violent les droits fondamentaux des personnes concernées ainsi que les engagements internationaux de la Mauritanie en matière de protection des migrants.

Les expulsions, source de tensions croissantes

Malgré les critiques de la communauté internationale, les autorités mauritaniennes justifient ces expulsions par la lutte contre l’immigration irrégulière et le trafic de migrants. Toutefois, ces opérations entraînent des tensions diplomatiques grandissantes dans la région. En signe de protestation, la RADDHO a signalé des cas préoccupants à Gogui Zemal, un poste-frontière entre la Mauritanie et le Mali, où des migrants sont abandonnés sans assistance.

Un appel à la responsabilité des États africains

Face à cette situation, la RADDHO exhorte les autorités mauritaniennes à garantir le respect strict des droits humains des migrants, indépendamment des politiques migratoires en vigueur. Elle appelle également le gouvernement sénégalais à prendre des mesures pour protéger ses ressortissants et garantir un cadre d’accompagnement adapté.

Plus largement, l’organisation invite l’ensemble des États africains à adopter des politiques migratoires respectueuses des droits humains et à encourager la mobilité intra-africaine. Elle plaide pour des solutions concertées afin d’éviter les traitements abusifs et d’assurer une gestion humaine et juste des flux migratoires sur le continent.

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