L’affaire des 1 000 milliards de FCFA du Fonds Covid-19 franchit un cap crucial. Abdoulaye Diouf SARR, ancien ministre de la Santé, est désormais dans le collimateur de la Justice, tout comme Mansour Faye, ex ministre du Développement communautaire.
Un rapport accablant comme déclencheur
Tout part du rapport explosif de la Cour des comptes, qui a mis en lumière de graves irrégularités dans la gestion du fonds destiné à la riposte contre la pandémie.
Selon L’Observateur, la Commission des Lois de l’Assemblée nationale s’apprête à lancer la procédure de mise en accusation de plusieurs anciens ministres.
Vers une saisine de la Haute Cour de justice ?
L’Assemblée, seule habilitée à autoriser des poursuites contre d’anciens membres du gouvernement, pourrait ouvrir la voie à des auditions inédites. Une fois l’autorisation accordée, le dossier basculerait vers la Haute Cour de justice, organe compétent pour juger les anciens ministres pour des fautes commises dans l’exercice de leurs fonctions.
« La machine judiciaire est en pleine marche », confient des sources proches du dossier à L’Observateur.
🔍 Contexte
Le Fonds Force-Covid-19, doté d’environ 1 000 milliards FCFA, devait servir à :
- Renforcer le système sanitaire
- Soutenir les populations vulnérables
- Aider les secteurs économiques touchés
Mais les conclusions de la Cour des comptes ont pointé du doigt :
- Des marchés attribués sans appel d’offres
- Des justifications financières floues
- Des écarts entre les montants déclarés et les sommes réellement versées
Cette affaire, qui mêle gestion de crise sanitaire et reddition des comptes, pourrait devenir le premier grand test de gouvernance pour le régime du président Bassirou Diomaye FAYE, engagé à instaurer une justice indépendante et une tolérance zéro face à la corruption.