En faisant de sa capitale Managua un hub accueillant pour les candidats à l’exil, le régime socialiste du Nicaragua accroît la pression sur son ennemi américain, et remplit ses caisses grâce aux taxes d’entrée et de séjour.
Le Nicaragua voit grand : un nouvel aéroport international devrait être inauguré en 2027. Le contrat a été signé à l’automne entre le gouvernement socialiste et le géant chinois du BTP Camc Engineering, pour un budget de 491 millions de dollars (452 millions d’euros). L’actuel aéroport montre des signes de saturation en raison d’un afflux de voyageurs qui ne doit rien au tourisme : la ville de Managua est devenue un tremplin pour des dizaines de milliers de candidats à la migration vers les Etats-Unis.
La plupart de ces migrants arrivent d’Amérique latine (Cuba et Haïti en tête) mais ils sont de plus en plus nombreux en provenance d’autres continents. Africains et Chinois empruntent désormais cette nouvelle route. Indiens aussi, comme les 303 passagers de ce vol retenu dans la Marne en France fin décembre. D’après l’enquête menée par la police indienne après le rapatriement de la plupart d’entre eux à Bombay, ils avaient payé des
dizaines de milliers de dollars à des passeurs pour un voyage entre Dubaï et Managua.