Alors que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé leur départ de la CEDEAO, la Guinée observe de près cette évolution, alors même qu’elle traverse une transition militaire interne. Entre espoirs, interrogations et incertitudes, la position de Conakry dans ce paysage géopolitique en mutation reste délicate, marquée par des considérations historiques et des enjeux contemporains.
La Guinée face aux sorties de la CEDEAO : Analyse d’une situation complexe
La décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter la CEDEAO a suscité des réactions diverses en Guinée, où la transition militaire en cours rend la situation politique déjà délicate.
Une attitude discrète et prudente
À Conakry, la capitale guinéenne, aucun signe manifeste de retrait de la CEDEAO n’a été donné. Contrairement aux trois autres pays du Sahel, la Guinée reste pour l’heure dans l’organisation régionale, même si elle en est suspendue depuis le coup d’État de septembre 2021.
Des opinions partagées au sein de la population
Si certains Guinéens accueillent favorablement la décision des pays sahéliens, soulignant les failles de la CEDEAO dans la gestion des crises régionales, d’autres expriment des inquiétudes quant à l’avenir incertain que pourrait représenter cette rupture.
Des enjeux géopolitiques complexes
Pour les observateurs, la position de la Guinée dans ce contexte est délicate. Malgré les rapprochements initiaux avec les pays sahéliens, la présence française et les considérations géopolitiques régionales pourraient influencer la direction que prendra la politique extérieure guinéenne.
Une neutralité relative dans la lutte d’influence
Alors que la France et la Russie rivalisent pour étendre leur influence en Afrique de l’Ouest, la Guinée, sous la présidence de la transition du colonel Mamadi Doumbouya, a jusqu’ici adopté une position de neutralité relative, mettant en avant des intérêts nationaux et panafricains.
Conclusion : Vers un paysage géopolitique en mutation
Face à ces évolutions, la Guinée se trouve dans une situation complexe, où les enjeux internes se mêlent aux dynamiques régionales et internationales. L’avenir de la participation de la Guinée à la CEDEAO et ses relations avec les pays sahéliens restent donc des sujets à surveiller attentivement dans les prochains mois.
Source :DW