Le Tribunal de grande instance de Kédougou a tranché une affaire de proxénétisme.
Deux ressortissants nigérians, établis à Kharakhéna, commune de Bambou, ont été condamnés jeudi dernier.
Des peines de prison ferme
Le principal prévenu, D. Egiké Echéou, 41 ans, écope de six mois de prison ferme.
Sa complice, B. Mariayna, a été condamnée à trois mois ferme pour les mêmes faits.
Les deux ont été reconnus coupables de proxénétisme.
Une descente policière décisive
Les faits remontent à la nuit du 13 octobre 2025.
Une opération des forces de défense et de sécurité (FDS) à Kharakhéna a révélé une activité suspecte.
Au domicile de D. Egiké, plusieurs jeunes femmes ont été découvertes, soupçonnées de se livrer à la prostitution.
Les enquêteurs ont aussi trouvé un cahier appartenant à B. Mariayna.
Ce document listait des versements quotidiens de 2 000 F CFA faits par ces femmes.
Pour la police, ces éléments prouvent une organisation structurée du proxénétisme.
D. Egiké a tenté de se défendre.
Il a affirmé que les sommes collectées servaient simplement à payer le loyer, niant toute implication.
La défense conteste la procédure
Lors du procès, Me Ndiaye, avocat de la défense, a contesté la validité du procès-verbal d’enquête.
Il a estimé que la visite domiciliaire violait l’article 101 du Code de procédure pénale (CPP).
Le procureur de la République a rejeté cet argument.
Il a soutenu que la perquisition s’inscrivait dans un flagrant délit, rendant l’exception irrecevable.
Selon lui, l’article 68 du CPP, invoqué par la défense, ne s’appliquait pas dans ce cas.
Le verdict et ses implications
Le tribunal a rejeté l’exception de nullité.
Il a reconnu les deux prévenus coupables et a prononcé les peines de prison ferme.
Cette affaire s’inscrit dans la lutte contre le proxénétisme et l’exploitation sexuelle.
Ces pratiques se développent dans plusieurs zones minières du sud-est du Sénégal, selon les autorités judiciaires.
