Des violences ont éclaté lors de manifestations à Kinshasa, en République démocratique du Congo, où les protestataires accusent l’Occident et les Nations unies de rester passifs face à l’agression du pays par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Malgré les condamnations du Rwanda, notamment par les États-Unis et l’Union européenne, les manifestants appellent les chancelleries occidentales à quitter le pays. Deux prédicateurs proches du régime ont lancé un appel à la mobilisation contre les chancelleries occidentales à Kinshasa, incitant une centaine de manifestants à se rassembler près des ambassades américaine, chinoise et portugaise, ainsi que du quartier général de la Monusco.

La police a stoppé les manifestants à l’entrée de l’avenue des Aviateurs, abritant ces représentations diplomatiques. Certains manifestants arboraient des banderoles avec des messages tels que « dégagez, bandes d’hypocrites », « agissez ou partez » ou encore, « l’Occident complice du génocide congolais ». Au-delà des communiqués, les protestataires demandent des actions plus fortes des chancelleries occidentales contre le Rwanda.

Des véhicules de la Monusco ont été incendiés, et l’émissaire de l’ONU dans le pays, Bintou Keita, a condamné les menaces et attaques « inacceptables » contre les agents des Nations unies et leurs familles. Des pneus ont également été enflammés sur le boulevard du 30-Juin. Des organisations de la société civile, telles que la fondation Bill Clinton pour la paix, ont dénoncé la « complaisance » des forces de sécurité envers les protestataires. Dans la semaine précédente, les ambassades de France et de Grande-Bretagne avaient également été prises pour cible. À la suite d’une réunion urgente de sécurité, le gouvernement congolais a vivement condamné ces actes de violence.

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