L’annonce de la sortie du FCFA est revenue sur le devant de la scène avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence, un candidat qui avait placé cette question au centre de sa campagne. Interrogé sur ce sujet, Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères, a souligné que la France avait déjà rempli son rôle dans ce processus et que dorénavant, c’était aux pays africains concernés de jouer leur rôle.
Le débat autour de l’abandon du FCFA par les nations africaines de la zone franc dure depuis plusieurs années, sans qu’aucune mesure concrète ne soit prise. Il y avait eu un moment d’optimisme lorsque la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait proposé la création d’une nouvelle monnaie, l’« Eco ». Cependant, depuis cette annonce, peu d’informations ont filtré sur l’état d’avancement du projet. Face aux accusations selon lesquelles la France jouerait un rôle obscur pour entraver cette initiative, elle se défend de toute implication.
Le ministre français des Affaires étrangères insiste sur le fait que la responsabilité de mener à bien ce projet incombe aux États africains, en particulier ceux de l’Afrique de l’Ouest. « La décision de changer le nom ou de restructurer le système monétaire relève de la souveraineté de ces États. Nous sommes prêts à soutenir ce processus. Que cela concerne un simple changement de nom ou une réorganisation plus profonde du système monétaire, les deux sont possibles », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec France 24 et RFI.