Le vendredi 20 septembre, la cour d’appel de Nairobi a confirmé que la justice kényane est compétente pour juger Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, ainsi que deux de ses sous-traitants, dans le cadre de deux affaires distinctes impliquant d’anciens modérateurs de contenu. Ces derniers dénoncent des conditions de travail abusives.

Conditions de Travail Dénoncées

Dans la première affaire, un modérateur de contenu, chargé de retirer les publications violentes ou haineuses sur Facebook, accuse un sous-traitant de Meta de méthodes de recrutement trompeuses, de salaires irréguliers et de l’absence de soutien psychologique. Il qualifie ses conditions de travail d’« indignes ».

La seconde plainte regroupe 185 modérateurs qui accusent ce même sous-traitant de licenciements abusifs après la fin de leur contrat. Leur société avait été remplacée par un concurrent.

Arguments de Meta Rejetés

Les avocats de Meta ont tenté de faire valoir que l’entreprise ne pouvait pas être tenue responsable, car elle n’a pas d’activité directe au Kenya et n’est pas l’employeur des plaignants. Cependant, en juin 2023, un tribunal kényan avait rejeté ces arguments, et la cour d’appel a confirmé cette décision, ouvrant ainsi la voie à un procès.

 Conséquences pour les Grandes Entreprises Technologiques

Selon une des avocates des plaignants, ce procès envoie un signal fort à toutes les grandes entreprises technologiques. Elle a déclaré que ces entreprises doivent désormais être attentives aux violations des droits humains, non seulement dans leurs propres opérations, mais aussi au sein de leurs sous-traitants.

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