La libération des détenus politiques s’avère incontournable dans le contexte politique actuel. Après l’annulation ou le report de l’élection présidentielle, le président Sall a créé une situation politique sans issue. La décision du Conseil constitutionnel annulant le décret portant report de l’élection a ajouté une dimension explosive à cette situation.

La société civile, rassemblée sous la plateforme Aar Sunu Election (protégeons nos élections), a pris la rue pour exiger le respect du calendrier électoral. Les candidats devant concourir à la présidentielle ont également exercé une pression sur Macky Sall. Face à cette situation explosive, Aliou Tine et Pierre Goudiaby Atepa ont agi en tant que médiateurs pour éteindre l’incendie. L’idée d’une décrispation du climat politique est alors évoquée, impliquant la libération de tous les détenus politiques, y compris le leader de l’ancien parti Pastef et Bassirou Diomaye Faye.

Selon le professeur de droit constitutionnel à l’UGB, Moussa Diaw, les conséquences politiques du report de l’élection exigent la libération sans condition des prisonniers politiques. Il souligne que cette mesure de décrispation a été entreprise par le président avant même la décision du Conseil constitutionnel, probablement informé de ce qui allait se passer. Bien que des prisonniers politiques aient déjà été libérés, certains estiment que les véritables dirigeants pourraient être libérés dans les heures à venir. Cette mesure vise à apaiser la situation politique tendue marquée par des manifestations contestant le report de l’élection présidentielle. À l’heure actuelle, le président Sall est largement isolé, et la décision du Conseil constitutionnel est interprétée comme un aveu politique. Selon l’universitaire, la seule option viable pour le président est de se conformer à la décision du Conseil constitutionnel, c’est-à-dire d’organiser l’élection à la date indiquée.

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