Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, près de 700 personnes ont été libérées au cours des derniers jours. Suite à l’émotion suscitée par cette vague de libération entre jeudi et samedi, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) a formulé des recommandations afin d’éviter que de tels actes se reproduisent. L’organisation, tout en saluant ce geste d’apaisement des autorités sénégalaises, estime que la mise en œuvre de ces recommandations contribuera à apaiser davantage le climat politique.
La RADDHO demande à l’Observateur national des lieux de privation des libertés, chargé notamment de contrôler les conditions de prise en charge des personnes privées de liberté, de veiller à ce que de telles pratiques, incompatibles avec les principes d’un pays prônant « le respect des libertés fondamentales et des droits du citoyen » selon sa Loi fondamentale, ne restent pas impunies. L’organisation appelle également l’État à poursuivre la libération de tous les détenus politiques pour consolider la paix sociale et politique. Par ailleurs, la RADDHO exprime sa préoccupation pour la situation des étudiants et élèves récemment libérés, appelant l’État à leur fournir un soutien psychologique et pédagogique pour faciliter leur retour aux études. Enfin, elle encourage l’État à engager des consultations avec tous les acteurs du secteur de la justice afin de trouver rapidement des solutions aux arrestations arbitraires et aux détentions longues et/ou illégales des citoyens. À ce jour, selon la RADDHO, 664 détenus auraient recouvré leur liberté et rejoint leur famille.