Les célébrations de la victoire électorale de Mahamat Idriss Déby au Tchad ont malheureusement tourné au drame, faisant au moins dix morts et de nombreux blessés suite aux salves de tirs d’armes automatiques. Cette tragédie a suscité l’indignation du patronat de la presse tchadienne et de l’Union des journalistes tchadiens, dénonçant une grave entrave à la liberté de la presse et au droit du public à l’information.

La situation a été exacerbée par une circulaire du ministère de la Santé interdisant aux hôpitaux de communiquer des informations aux médias sur les victimes des tirs de joie, malgré des instructions contraires de l’état-major et du ministère de la Sécurité publique. Cette restriction a provoqué la colère des syndicats de la presse, mettant en lumière les tensions entre le gouvernement et les médias.

Le ministre Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement, a invoqué le secret médical et le respect de la dignité humaine pour justifier cette décision, tout en reconnaissant que les tirs de joie étaient excessifs. Il a exprimé des regrets et a promis la publication d’un bilan complet dans les prochaines 24 heures.

Cette tragédie souligne les défis persistants auxquels est confrontée la liberté de la presse au Tchad et met en lumière la nécessité de garantir la transparence et la responsabilité dans les célébrations publiques, ainsi que le respect des droits fondamentaux des citoyens.

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