L’accusation d’Hinda Bazoum, fille du président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, à l’encontre de l’ancien président Mahamadou Issoufou, a secoué la scène politique nigérienne. Dans une tribune poignante publiée sur le site du journal nigérien L’Autre Républicain, elle affirme que Issoufou était « le cerveau » derrière le coup d’État militaire qui a renversé son père en juillet dernier.
Dans son récit, Hinda Bazoum décrit les conditions de détention spartiates dans lesquelles son père et sa mère sont retenus depuis le coup d’État. Elle exprime le choc et la douleur de découvrir que Issoufou, un proche de la famille depuis des décennies, aurait orchestré cette machination pour servir ses propres intérêts politiques.
Selon Hinda Bazoum, Issoufou aurait planifié ce coup d’État afin de revenir au pouvoir après une courte transition militaire, et ce, en utilisant des moyens manipulateurs pour éliminer son père politiquement. Elle souligne également les manœuvres présumées de Issoufou pour obtenir la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum et le condamner par un tribunal militaire, dans le but de le rendre inéligible pour les prochaines élections présidentielles.
La détresse et le désarroi de Hinda Bazoum sont palpables dans ses mots, alors qu’elle décrit l’isolement et les souffrances endurés par ses parents depuis neuf mois. Elle appelle à la mobilisation de l’opinion nationale et internationale pour mettre fin à cette « épreuve cruelle » et rétablir la justice pour sa famille.
Cette tribune a suscité une vive réaction au Niger, jetant une lumière crue sur les tensions politiques et les luttes de pouvoir qui continuent de secouer le pays.Haut du formulaire