Le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est attendu à Ziguinchor à partir de ce samedi, dans le cadre d’une visite officielle. Un déplacement hautement symbolique, puisque la capitale du Sud est considérée comme le fief politique du Premier ministre et président de PASTEF, Ousmane Sonko.
Selon Les Échos, cette visite présidentielle est loin de faire l’unanimité au sein des militants patriotes de la région, où des divisions internes se font de plus en plus visibles. En toile de fond, la brouille persistante entre le chef de l’État et son Premier ministre, qui alimente tensions et soupçons au sein du parti au pouvoir.
Des pro-Sonko vent debout contre la mobilisation
Toujours d’après le journal, des militants acquis à Ousmane Sonko reprochent au maire actuel de Ziguinchor, Djibril Sonko, d’avoir entrepris des démarches pour mobiliser les populations en vue d’offrir un accueil populaire au président Diomaye Faye. Une initiative jugée inopportune par ces militants, qui affirment avoir choisi de ne pas s’associer à cette visite.
Ces derniers accusent même l’édile de la ville de rouler pour le chef de l’État, avec pour objectif supposé de fragiliser la position politique d’Ousmane Sonko dans son bastion historique.
Des accusations ciblant d’autres responsables locaux
Les critiques ne s’arrêtent pas là. Seydou Mandian, responsable local de PASTEF et président du Conseil d’administration de l’Office des forages ruraux (OFOR), est également dans le viseur. Les militants frondeurs le présentent comme un ancien proche de l’APR, promu, selon eux, par le Président Diomaye Faye.
« Ils l’accusent de travailler jour et nuit à écarter le président de PASTEF », rapporte Les Échos, évoquant un climat de suspicion et de rivalités internes de plus en plus prononcées.
Une visite sous haute tension politique
Cette polémique intervient dans un contexte déjà marqué par des signaux de crispation au sommet de l’exécutif. La visite du chef de l’État à Ziguinchor, loin d’être un simple déplacement institutionnel, apparaît ainsi comme un test politique majeur, tant pour la cohésion de PASTEF que pour l’équilibre du pouvoir au sein du duo Diomaye–Sonko.
Reste à savoir si ce séjour permettra d’apaiser les tensions ou, au contraire, de les exposer davantage au grand jour.
