Le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, souligne que les propositions du Sénégal concernant les subventions dans le secteur de la pêche insistent sur le fait que tout accord entre les pays « ne devrait pas remettre en cause la souveraineté des membres dans leurs propres zones économiques exclusives ». Il insiste sur l’importance d’exclure la pêche artisanale et à petite échelle de l’accord afin de donner aux pays en développement, en particulier aux Pays les Moins Avancés (PMA), un espace politique suffisant pour soutenir ce secteur vital pour leurs économies et leur équilibre social.
Un autre secteur crucial avec un impact socio-économique significatif est l’agriculture, qui occupe une place centrale dans les négociations en raison des risques d’insécurité alimentaire qui menacent de nombreux pays. Le Sénégal exprime son soutien à une réforme de l’Accord sur l’agriculture visant à réduire les asymétries existantes en accordant la priorité aux questions liées à la sécurité alimentaire et à la résilience. Cela englobe la révision du soutien interne ayant des effets de distorsion sur les échanges, notamment dans le domaine du coton, l’instauration d’un mécanisme de sauvegarde spéciale, la détention de stocks publics à des fins de sécurité alimentaire, ainsi que la levée des prohibitions et restrictions à l’exportation. Le ministre Abdou Karim Fofana, porte-parole du Sénégal, propose également une « exemption des prohibitions et restrictions à l’exportation des produits alimentaires de base, lorsque ces produits sont importés par les pays les moins avancés (PMA) et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires (PDINPA) pour leur consommation intérieure.