Le cure-dent ou   « sothiou», fabriqué à partir de racines et de tiges d’arbres locaux, est prisé par les Sénégalais pendant le jeûne, offrant une alternative naturelle pour maintenir une hygiène bucco-dentaire et profiter de ses bienfaits thérapeutiques.

Vendu à des prix abordables, souvent pour le bonheur des vendeurs pendant ce mois sacré, le cure-dent naturel, est réputé pour ses vertus multiples. Bâtonnet aigre ou sans saveur, sec ou tendre, le « sothiou », cure-dent traditionnel, est depuis le début du ramadan au Sénégal, quasiment dans toutes les bouches. On dit de lui qu’il blanchit les dents et rafraîchit l’haleine, il serait aussi un signe apparent de piété. L’utilisation du cure-dent est une recommandation de l’islam car il permet de garder la bouche propre. Le siwak, bâton de bois d’araq, arbre qui provient d’Arabie saoudite, est considéré comme le meilleur, notamment pour ses propriétés antalgiques. Car tous les bâtonnets ne se valent pas, même si leur prix reste modeste, de 25 à 100 F CFA. Les vendeurs vanteront les vertus de plus de trente essences sans se lasser. Du myrobalan au tamarinier en passant par le cola et le mate xewël (« mord la chance » en wolof), qui attirerait l’argent !
Mais, pendant le ramadan, le « nep nep » est roi.  C’est le plus sec. Il ne fait pas trop saliver. Il empêche la mauvaise haleine, soigne les maux de dents, apaise les gencives sensibles et guérit les infections grâce à son pouvoir antibiotique. Du côté des professionnels de la santé, on reconnaît qu’un « sothiou » bien utilisé a de nombreux bienfaits. Les vendeurs ne diront pas le contraire. Pendant le carême, ils gagnent entre 4 000 et 5 000 F CFA par jour grâce aux cure-dents.

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