Le Sénégal a longtemps été cité comme un exemple en matière de liberté de la presse en Afrique. Mais ces dernières années, les restrictions se multiplient, suscitant des inquiétudes sur l’avenir du journalisme indépendant.
La presse joue un rôle clé dans la démocratie. Elle informe, enquête et donne la parole aux citoyens. Pourtant, plusieurs signaux indiquent un durcissement du contrôle sur les médias au Sénégal.
Les arrestations de journalistes se multiplient. Certains sont poursuivis pour diffamation ou troubles à l’ordre public après avoir critiqué le gouvernement. D’autres subissent des pressions économiques, comme la suppression de publicités d’État pour affaiblir des médias trop critiques.
L’accès à l’information devient aussi plus difficile. Des journalistes se plaignent de restrictions imposées aux conférences officielles ou de menaces lorsqu’ils enquêtent sur des sujets sensibles.
Les coupures d’internet et le blocage de certains sites sont une autre source d’inquiétude. Lors de périodes de tensions politiques, l’État a déjà limité l’accès aux réseaux sociaux, freinant la diffusion d’informations en temps réel.
Face à cette situation, les organisations de défense de la presse appellent à une plus grande protection des journalistes et à une application stricte des lois garantissant la liberté d’expression. Sans une presse libre et indépendante, la démocratie sénégalaise risque de s’affaiblir.