L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) veut taxer davantage trois produits nocifs : le tabac, l’alcool et les boissons sucrées. L’objectif : sauver des vies et renforcer les systèmes de santé.

Une réponse urgente à la crise sanitaire

L’OMS a lancé, le 2 juillet 2025, l’initiative « 3 d’ici à 2035 ». Elle demande à chaque pays d’augmenter les taxes sur le tabac, l’alcool et les boissons sucrées d’au moins 50 % d’ici à 2035.

Ces produits aggravent les maladies non transmissibles (MNT), comme les cancers, les maladies cardiovasculaires et le diabète. Ces pathologies causent plus de 75 % des décès dans le monde.

Un impact direct : 50 millions de vies sauvées

Selon les experts, une hausse unique de 50 % des prix réels de ces produits permettrait d’éviter 50 millions de décès prématurés au cours des 50 prochaines années.

Le Dr Jeremy Farrar, cadre à l’OMS, explique :
« Ces taxes réduisent la consommation et génèrent des ressources utiles pour la santé, l’éducation et la protection sociale. Il est temps d’agir. »

1 000 milliards de dollars visés en dix ans

L’OMS estime que cette stratégie pourrait générer 1 000 milliards de dollars de recettes publiques en dix ans.

Entre 2012 et 2022, 140 pays ont déjà augmenté les taxes sur le tabac, provoquant une hausse moyenne des prix de plus de 50 %. Le changement à grande échelle est donc réalisable.

Stop aux cadeaux fiscaux pour les industriels

L’OMS alerte : plusieurs pays offrent encore des avantages fiscaux aux industries du tabac, de l’alcool ou des sodas. Ces mesures freinent les politiques de santé.

L’organisation recommande donc de réexaminer ces accords d’investissement à long terme. Ils peuvent contrecarrer les stratégies nationales de santé publique.

Un appel à l’action collective

L’initiative « 3 d’ici à 2035 » propose aux États :

  • d’introduire ou d’augmenter les taxes sur les produits ciblés,
  • de financer la couverture sanitaire universelle,
  • de renforcer les systèmes de santé.

Mais elle insiste : pour réussir, il faut un fort soutien politique, l’engagement de la société civile et la participation des chercheurs.

« Pour atteindre les objectifs de développement durable, les pays doivent s’engager pour une fiscalité juste, efficace et favorable à la santé », conclu

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