Longtemps dominée par le rap old school et le mbalax, la scène musicale sénégalaise voit émerger un nouveau genre : la drill. Inspirée des tendances américaines et britanniques, elle séduit une jeunesse en quête d’expression et de renouveau musical.


La drill s’impose progressivement dans le paysage musical sénégalais. Portée par des artistes comme Akhlou Brick, 10.000 Problèmes ou Paco Briz, elle attire de plus en plus d’auditeurs. « C’est une musique qui parle à la rue, qui raconte la réalité des jeunes », explique un producteur local.

Avec ses instrumentaux sombres et ses paroles crues, la drill reflète souvent les difficultés sociales, la débrouillardise et la vie quotidienne des quartiers populaires. « On rappe ce qu’on vit, ce qu’on voit tous les jours », confie un jeune rappeur.

YouTube et les réseaux sociaux jouent un rôle clé dans cette explosion. Les clips percutants et les freestyles viraux boostent la visibilité des artistes, attirant même l’attention des médias internationaux. « Les plateformes numériques nous donnent une chance de nous faire entendre au-delà du Sénégal », affirme un beatmaker.

Si certains dénoncent des textes trop violents, d’autres y voient un moyen d’expression puissant et authentique. Une chose est sûre : la drill est là pour durer et redéfinit les codes du rap sénégalais.

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