Les Sénégalais hésitent de plus en plus à signaler des altercations ou des bruits suspects à la police. Le manque de réactivité des forces de l’ordre les pousse à attendre que la situation se dégrade avant de demander de l’aide.
La police sénégalaise est souvent critiquée pour son manque de sérieux face aux appels signalant des situations potentiellement dangereuses. De nombreux citoyens affirment que les agents minimisent ces alertes, les considérant comme insignifiantes. En conséquence, la population préfère ne contacter la police que lorsque l’incident a déjà pris une tournure dramatique.
Un habitant de Dakar raconte : « Quand on appelle pour une bagarre ou des bruits suspects, la police met tellement de temps à venir qu’on se demande à quoi ça sert d’appeler. » Cette perception est largement partagée, renforçant un sentiment d’abandon parmi les résidents.
Le problème réside dans le fait que, lorsque la police finit par intervenir, il est souvent trop tard. Des disputes qui auraient pu être calmées dégénèrent en violences graves. Ce retard ou cette absence de réponse aggrave la méfiance des citoyens envers les forces de l’ordre. Certains préfèrent ne plus alerter la police, laissant les situations empirer.
Face à ces critiques, il est essentiel que la police revoie ses procédures et prenne chaque appel au sérieux. Restaurer la confiance passera par des actions concrètes : une meilleure formation des agents, une prise en charge rapide des signalements et une présence plus réactive sur le terrain.