Au Sénégal, l’insécurité ne cesse de croître, en partie alimentée par la libération de nombreux détenus graciés. Ces remises en liberté, souvent critiquées, sont perçues comme un facteur aggravant du climat de violence qui sévit dans le pays.
Les grâces présidentielles, accordées régulièrement lors de fêtes religieuses ou nationales, suscitent de plus en plus de débats au Sénégal. Bien que ces mesures visent à alléger la surpopulation carcérale ou à offrir une seconde chance aux détenus, elles ont également des conséquences inquiétantes sur la sécurité publique. En effet, certains des bénéficiaires de ces grâces retombent rapidement dans la délinquance, alimentant ainsi le sentiment d’insécurité dans les villes et villages.
Les citoyens dénoncent une situation où des criminels notoires, libérés pour des raisons parfois floues, se retrouvent à nouveau en liberté sans suivi adéquat. « Nous voyons les mêmes visages revenir dans les quartiers après leur libération, et les actes de violence reprennent aussitôt », confie un habitant de Dakar.
Les forces de sécurité se disent également dépassées par la recrudescence des délits, parfois commis par des récidivistes récemment graciés. La question de l’efficacité de ces grâces est ainsi posée, surtout lorsque la réinsertion des ex-détenus n’est pas suffisamment encadrée.
Face à cette situation alarmante, des voix s’élèvent pour demander une réforme des critères d’octroi de ces grâces présidentielles. Pour certains observateurs, il est urgent de mettre en place des mécanismes plus stricts de sélection et de suivi afin de limiter les risques pour la société. En attendant, l’insécurité continue de peser sur le quotidien des Sénégalais, qui appellent à des actions concrètes pour garantir leur protection.