Le parti présidentiel au Togo a remporté 34 des 41 sièges de sénateurs. La Commission électorale a annoncé ces résultats dimanche, au lendemain du scrutin. Ce vote marque la dernière étape de la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle. Cette réforme reste vivement critiquée par l’opposition.
Transmission des résultats à la Cour constitutionnelle
Le président de la Commission électorale, Dago Yabré, a commenté ces résultats. « Nous allons transmettre ces résultats provisoires sans délai à la Cour constitutionnelle. » Il a rappelé que seule cette institution peut proclamer les résultats définitifs.
Mise en place du Sénat et réforme constitutionnelle
Le Sénat constitue la dernière phase avant l’application de la nouvelle Constitution. Le président Faure Gnassingbé l’a promulguée en mai. Il dirige le pays depuis 2005, après la longue présidence de son père.
Cette réforme abolit l’élection présidentielle au suffrage universel. Elle instaure un régime parlementaire. Le président de la République aura désormais un rôle honorifique. Le président du Conseil, issu du parti majoritaire, exercera le pouvoir exécutif.
Faure Gnassingbé vers un nouveau rôle
Faure Gnassingbé dirige le parti Union pour la République (Unir). Ce parti a remporté 108 des 113 sièges aux élections législatives d’avril. Il pourra donc être désigné président du Conseil une fois le Sénat installé.
Les députés et sénateurs éliront ensuite le président de la République.
Une réforme vivement contestée
L’opposition et la société civile dénoncent cette réforme. Selon elles, Faure Gnassingbé pourra ainsi rester indéfiniment au pouvoir. L’ancienne Constitution limitait son mandat et l’empêchait de se représenter en 2025.
Le camp présidentiel défend cette réforme. Il affirme qu’elle garantit une meilleure représentativité.
Composition et élection des sénateurs
Le Sénat comptera 61 membres au total. Vingt d’entre eux seront désignés par le président du Conseil des ministres.
Samedi, 1 527 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux ont voté pour élire les sénateurs.
Boycott de l’opposition et résultats
Certains grands partis de l’opposition ont boycotté le scrutin. Parmi eux, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP).
Seul le parti Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) a participé. Il n’a obtenu qu’un siège.
Six autres sièges reviennent à de petits partis.
