Le procès en appel de la tuerie de Boffa-Bayotte, qui a eu lieu en janvier 2018 et qui a coûté la vie à 14 personnes et en a blessé 7 autres, s’ouvre aujourd’hui au Tribunal de grande instance (Tgi) de Ziguinchor. Parmi les accusés se trouvent René Capain Bassène, journaliste, Oumar Ampoi Bodian, agent postier, et César Atoute Badiate, chef de guerre du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). En première instance, ils ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité par la Chambre criminelle du Tgi de Ziguinchor.

Contexte et Enjeux du Procès

Le procès en première instance, ouvert le 17 mars 2022, a été un événement marquant, rassemblant 29 avocats, 37 témoins et 16 accusés. Sur les 25 détenus initiaux, 10 avaient bénéficié d’un non-lieu, et un autre avait obtenu une liberté provisoire. Les charges incluaient association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, assassinat, tentative d’assassinat, séquestration ayant entraîné la mort, et vol en réunion avec usage d’arme et de violence.

César Atoute Badiate, jugé par contumace, avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt international avant de devenir signataire de l’accord de paix de 2022 à Bissau. Son absence lors de ce procès en appel est notable, laissant une ombre sur le déroulement de la justice.

Espoirs et Attentes

Pour Vision citoyenne et d’autres observateurs, l’espoir est que « le Droit sera dit, que les véritables coupables seront arrêtés et que les innocents seront libérés ». La présence de René Capain Bassène et Oumar Ampoi Bodian à la barre soulève des attentes quant à une possible révision des verdicts initiaux.

L’Absence de César Atoute Badiate

César Atoute Badiate reste une figure énigmatique. Bien que signataire de l’accord de paix, il demeure en contumace pour ce procès. Sa non-présence soulève des questions sur l’efficacité de l’application de la justice et la réconciliation en Casamance.

Implications pour la Casamance

Ce procès en appel est crucial pour la région de la Casamance, marquée par des décennies de conflit. La justice équitable et transparente est essentielle pour renforcer la paix et la réconciliation. La condamnation des véritables coupables et l’acquittement des innocents sont des étapes indispensables pour tourner la page de cette tragédie.

Le procès en appel de la tuerie de Boffa-Bayotte est un moment crucial pour la justice en Casamance. La présence de René Capain Bassène et Oumar Ampoi Bodian, ainsi que l’absence de César Atoute Badiate, souligne les défis et les complexités de ce procès. L’issue de ce procès pourrait avoir des implications significatives pour la paix et la stabilité dans la région.

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