Dans un entretien publié dans Enquête, lundi 24 juin, le directeur général de la société de services énergétiques conseille aux nouvelles autorités de s’assurer de toutes les garanties nécessaires si une révision des accords avec les compagnies exploitant les hydrocarbures du Sénégal s’avère nécessaire.
Enthousiasme ambiant
«Les informations que nous avons reçues des acteurs étatiques, en tant qu’observateurs du secteur, indiquent des revenus d’environ 1 milliard de dollars par an, soit environ 600 milliards de F CFA selon le cours du dollar [610,44 au lundi 1er juillet], ou 18 000 milliards de F CFA sur 30 ans. Cela semble être basé sur un prix du gaz à 10% du prix d’un baril de Brent estimé à 60 dollars [36 600 F CFA]. Je comprends que certains soient enthousiastes dans ce contexte. Cependant, sans vouloir être rabat-joie, je pense que nous devons placer davantage d’espoir sur une stratégie de promotion de champions.
Mieux que le pétrole et le gaz…
«Les prix des hydrocarbures fluctuent et les réserves de gaz découvertes au Sénégal s’élèvent à près de 1170 milliards de m³, qui seront exploitées progressivement. Il est donc difficile de prévoir combien l’exploitation du gaz rapportera, étant donné les nombreuses variables. On peut néanmoins retenir que dans la programmation budgétaire des trois premières années d’exploitation, l’État a prévu 888 milliards de F CFA. Ces prévisions étaient initialement pour 2023-2025 et ont maintenant été reportées à 2025-2027. D’ailleurs, j’ai constaté que ce n’était plus 888 milliards pour les trois premières années, mais 576,3 milliards, soit une baisse de 112 milliards de F CFA sur les prévisions 2025-2027. Je l’ai déjà dit, et je le redis : nous devons viser à avoir 10 à 20 entreprises championnes comme Sonatel au Sénégal. Des sociétés présentes dans plusieurs pays du continent qui contribueront de manière significative à la mobilisation des ressources pour les finances publiques.
Contrats pétroliers
