La Commission Bancaire de l’UMOA, chargée de superviser le secteur financier, a réagi aux dérives observées dans le système financier sénégalais en prenant des mesures disciplinaires.
Deux banques sénégalaises ainsi qu’une banque togolaise ont été visées par ces mesures pour des violations des lois et règlements en vigueur, notamment en matière de financement du terrorisme et de blanchiment d’argent.
La première sanction a été infligée à une banque togolaise, qui s’est vue reprocher un manque de respect des normes de capitalisation et diverses infractions réglementaires. Elle a été particulièrement mise en cause pour ses déficiences dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ce qui lui a valu un blâme et une amende de 300 millions de francs CFA.
Parallèlement, un administrateur d’un système financier décentralisé (microfinance) a été sanctionné en se voyant interdire de diriger, d’administrer ou de gérer un établissement financier sous la supervision de la Commission pour une période de dix ans. Cette décision fait suite à des irrégularités dans sa gestion, notamment des détournements de fonds au détriment de l’institution qu’il était censé protéger, selon les dires de l’organisme de régulation.
Au cours de cette session du 22 mars dernier, deux établissements financiers sénégalais ont également été réprimandés. L’un d’eux s’est vu infliger une amende de 151 millions de FCFA pour des manquements et des infractions constatés dans son dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.