Le 12 juillet 2024, le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé un plan de libération anticipée pour des milliers de détenus afin de faire face à la crise de surpopulation carcérale. Cette décision survient peu après la prise de pouvoir des travaillistes, confrontés à une situation critique avec des prisons fonctionnant à 99% de leur capacité. Au 8 juillet, seulement 700 places étaient disponibles pour les hommes dans un système pénitentiaire accueillant près de 84 000 détenus.
La ministre de la Justice, Shabana Mahmood, a justifié cette mesure d’urgence en soulignant que les prisons britanniques sont « au bord de l’effondrement ». Sans intervention, le Royaume-Uni risquait « l’effondrement du système de justice criminelle et des troubles à l’ordre public », ce qui pourrait entraîner une recrudescence des crimes impunis, des pillages, des vitrines brisées et des incendies dans les quartiers.
Le plan prévoit la libération anticipée sous contrôle judiciaire des détenus ayant purgé 40% de leur peine, contre 50% auparavant. Cette mesure ne s’applique toutefois pas aux condamnés à plus de quatre ans de prison ni aux criminels sexuels. Les nouvelles dispositions entreront en vigueur en septembre, permettant aux services pénitentiaires de se préparer à cette transition.
Le Premier ministre, Keir Starmer, a imputé cette situation aux anciens gouvernements conservateurs, qu’il a accusés de « irresponsabilité flagrante ». Lors d’un discours à Washington après un sommet de l’OTAN, il a souligné que « l’étendue du problème est pire que prévu ».