La Cour des comptes a récemment rendu public 30 nouveaux rapports, dont l’un se concentre sur la gestion de la Société immobilière du Cap-Vert (SICAP) sous la direction de l’ancien Directeur général, Ibrahima SALL, entre 2014 et 2018. Ce rapport met en lumière une série de pratiques scandaleuses ainsi qu’une mauvaise gestion, remettant en question l’intégrité de celui qui s’est présenté comme candidat à l’élection présidentielle de 2024 sous la bannière du parti Model.

Pendant cette période, Ibrahima SALL a accordé abusivement des dons et des subventions d’une valeur totale de 703 456 450 FCFA, sans lien avec l’objectif social de la société. Ces fonds ont été distribués à des personnalités politiques, des leaders religieux, des communicateurs traditionnels et des artistes, entre autres, pour des motifs non pertinents. Les demandes de ces subventions mentionnaient des raisons discutables, telles que le soutien à des événements culturels ou religieux, sans justification valable.

De plus, des frais de mission à l’étranger d’un montant total de 42 170 000 FCFA ont été réglés sans les justificatifs appropriés, tandis que des dépenses qualifiées de sponsoring ont été effectuées de manière inappropriée. Par exemple, Ibrahima SALL a versé près de 13 millions de FCFA au MEDS de Mbagnick DIOP pour sa nomination au CAURIS D’or, sans justification claire de cette dépense.

La Cour des comptes a également relevé que le DG s’est attribué deux logements à tarif préférentiel dans des projets de la SICAP, en plus d’accorder à plus de 30 agents de la société des logements à des taux préférentiels, souvent sans respecter les engagements contractuels. De nombreux bénéficiaires accusent des retards de paiement significatifs.

En outre, la SICAP n’a atteint que 3 542 unités d’habitation sur un objectif de 11 000 en cinq ans, avec des programmes d’investissement sous-exécutés et des retards importants dans la réalisation des travaux de construction. Des centaines de millions ont été dépensés sur des projets restés à l’arrêt, tels que SICAP TOUBA, SICAP SALY, SICAP DIASS et SICAP Bambilor.

Enfin, la SICAP a dû provisionner en 2016 une somme de 12 113 248 FCFA en raison d’un prêt non remboursé par un agent démissionnaire, sans preuve que des démarches adéquates ont été entreprises pour récupérer cette somme.

Ces révélations soulèvent de sérieuses questions sur la gestion de la SICAP sous la direction d’Ibrahima SALL et soulignent la nécessité de mesures correctives urgentes pour garantir une gestion financière responsable et transparente au sein de cette institution.

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