Cette fin de présidence de Macky Sall réserve décidément des surprises. Son mandat se termine sur un coup de théâtre avec une élection prévue à deux dates différentes, respectivement les 24 et 31 mars. Le Conseil constitutionnel a pris ses responsabilités en affirmant son indépendance vis-à-vis du président de la République, montrant ainsi aux Sénégalais qu’il n’était pas tenu de suivre aveuglément les décisions présidentielles. La décision des sept sages a suscité des interrogations : ont-ils simplement fait leur travail ou ont-ils fait preuve de courage ? La réponse à cette question est sujette à interprétation.

L’article 92 de la Constitution confère au Conseil constitutionnel le pouvoir de statuer sur la constitutionnalité des lois, des règlements intérieurs des Assemblées, des engagements internationaux, des conflits de compétence entre l’exécutif et le législatif, ainsi que des exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour suprême. Cet article soutient la thèse du Conseil constitutionnel dans sa décision d’hier.

Il est désormais certain que l’élection présidentielle aura lieu avant le 2 avril, répondant ainsi aux appels de l’opposition qui insistait sur la nécessité de respecter la date prévue. Cependant, une nouvelle question émerge concernant la durée de la campagne électorale. Normalement, elle devrait durer trois semaines avant le premier tour, mais si l’on retient la date du président Sall, les candidats auront seulement deux semaines de campagne. La rapidité des événements est frappante, avec un gouvernement dissous, un nouveau Premier ministre nommé et une date fixée pour l’élection présidentielle, le tout en une soirée. Des informations suggèrent également que des discussions avancées entre le Conseil constitutionnel et le président de la République sont en cours pour parvenir à un accord sur la situation.

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