Un surnom hérité du Fouta
On appelle souvent Serigne Mbaye Sy Abdou « Ndiol Fouta ».
Ce nom rappelle ses brillantes études à Thilogne, au nord du Sénégal.
Pourtant, son père Mame Abdou Aziz Sy « Dabakh » préférait qu’on l’appelle Serigne Babacar.
Il voulait rappeler le souvenir de son frère et guide, Serigne Babacar Sy.
Une jeunesse marquée par le savoir
Petit frère de Maodo Sy, Serigne Mbaye Sy grandit dans l’ombre de Tivaouane.
Il s’illustre dans les daaras par sa connaissance religieuse et sa discrétion.
Il cultive humilité, probité et fidélité, héritées de son père Dabakh.
Pour lui, seules la vertu, le savoir et la vérité méritent l’attention.
Le choix du Daara de Seydil Hadji Malick Sy
Dans les années 80, il revient du Maroc après ses études à Fès.
Il annonce à son père vouloir rester à Tivaouane pour gérer le Daara.
Mame Abdou l’emmène alors devant le mausolée de Seydil Hadji Malick.
Là, il confirme son engagement à perpétuer l’héritage du patriarche.
Depuis, il ne quitte plus le Daara, formant des milliers de talibés.
Un enracinement au Fouta
Durant onze années, il étudie à Thilogne chez Seydi Thierno Abdou Khadre Ly.
Il y apprend le Pulaar qu’il maîtrise avec aisance et affection.
Ses connaissances lui permettent d’enrichir son enseignement de dictons et comparaisons linguistiques.
Cette immersion renforce ses liens avec la communauté haalpulaar.
Un guide accessible et interactif
Ses conférences publiques privilégient le dialogue et les questions-réponses.
Ses enseignements circulent largement sur Facebook et WhatsApp.
Avec une voix mélodieuse, il psalmodie aussi les poèmes de Tivaouane.
Il travaille sans relâche à reconstituer la bibliothèque de Seydil Hadji Malick.
Des leçons de vie héritées de Mame Abdou
Il raconte souvent comment son père lui enseigna patience et maîtrise de soi.
Une fois, il dut livrer des vivres à un adversaire de Mame Abdou.
Une autre fois, il dut renoncer au café pour apprendre la modération.
Ces leçons forgèrent son humilité et sa générosité.