L’épidémie persiste dans la banlieue de Dakar. Entre janvier et juin 2025, 698 cas de tuberculose ont été signalés dans les districts sanitaires de Guédiawaye et Pikine.
Guédiawaye en tête avec près de 500 cas
Selon L’Observateur, le district sanitaire de Guédiawaye comptabilise 498 cas à mi-année. Un chiffre révélé lors d’une visite de presse de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD).
Le Dr Diop, médecin-chef du district, précise que 320 cas ont été enregistrés au deuxième trimestre, et 178 au premier. Même si ces chiffres sont inférieurs à ceux de 2024 (plus de 900 cas), la situation reste préoccupante.
Pour les autorités sanitaires, la persistance du fléau s’explique par :
- Une densité démographique élevée (32 000 hab/km²)
- Une promiscuité généralisée
- La précarité des logements
- L’ignorance et la stigmatisation sociale
- Un accès difficile aux soins et à l’information
Pikine : 200 cas confirmés en trois mois
À Pikine, la situation est similaire. Ndèye Marie Diagne, infirmière au centre de santé Dominique, rapporte 200 cas détectés et mis sous traitement au second trimestre.
Les chiffres du premier trimestre ne sont pas encore disponibles, mais la tendance reste inquiétante, selon les acteurs de terrain.
Une tendance à la hausse malgré les efforts
Au total, Guédiawaye et Pikine totalisent déjà 698 cas en six mois. Ce chiffre pourrait encore augmenter avec la consolidation complète des données, notamment à Pikine.
Une urgence sanitaire sous-estimée
La tuberculose reste l’une des maladies infectieuses les plus contagieuses au Sénégal, notamment sous sa forme pulmonaire bactériologiquement positive.
Les professionnels de santé appellent à :
- Renforcer le dépistage communautaire
- Améliorer l’information et la sensibilisation
- Lutter contre la stigmatisation
- Rendre les traitements plus accessibles