Dans une récente interview mise en ligne ce dimanche, Vladimir Poutine, président de la Russie, a exprimé son souhait que l’Occident prenne au sérieux ses mises en garde contre d’éventuelles frappes sur le sol russe. Le dirigeant russe a souligné l’importance pour les Occidentaux de prêter attention à ces avertissements, déclarant : « Ils ne m’ont rien dit à ce sujet, j’espère qu’ils ont entendu, car bien sûr, nous devrons aussi prendre certaines décisions ».
Cette déclaration survient dans le contexte où l’Ukraine pousse pour obtenir le droit d’effectuer des frappes en profondeur, ciblant des zones en Russie, avec les missiles fournis par les pays occidentaux. Si les États-Unis ont jusqu’à présent refusé de donner un feu vert à ces attaques, de peur d’une escalade pouvant mener à un conflit direct avec Moscou, ils représentent néanmoins le principal soutien matériel à l’Ukraine. De janvier à juin 2024, l’aide américaine en termes militaire, humanitaire et financier a atteint 51,58 milliards d’euros, d’après les chiffres de Statista.
En septembre dernier, Poutine avait déjà prévenu que si les pays de l’OTAN autorisaient des frappes avec des missiles à longue portée sur la Russie, cela pourrait être perçu comme un acte de guerre contre la Russie. Il avait précisé que cette situation modifierait fondamentalement la nature du conflit actuel.
L’Union européenne, à travers la Facilité européenne pour la paix, a-t-elle aussi notablement contribué avec un soutien de 11,1 milliards d’euros depuis le début des hostilités, 6,5 milliards étant consacrés aux équipements militaires. En réponse aux ambitions ukrainiennes de neutraliser les menaces russes à distance, Emmanuel Macron avait indiqué que l’Europe devrait envisager de permettre à Kiev d’attaquer les sites d’origine des missiles russes. Poutine avait réagi avec un avertissement, soulignant que les « petits pays » européens devraient réfléchir aux risques liés à leurs actions, rappelant que ces États ont souvent des territoires réduits et une population dense.