Une critique sévère contre l’inaction des institutions africaines
Le député sénégalais Guy Marius Sagna a vivement évoqué le mutisme de la CEDEAO et de l’Union africaine face à plusieurs crises en Afrique. Il dénonce l’absence de date pour l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, la passivité face aux pressions américaines sur l’Afrique du Sud et le silence sur l’agression contre la RDC.
Guinée-Bissau : Une CEDEAO à géométrie variable ?
Sagna reproche à la CEDEAO son absence de réaction alors que le mandat du président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo arrive à terme sans qu’une élection ne soit annoncée. Il accuse l’organisation de complaisance envers Embalo, qu’il qualifie de « pilier du système néocolonial », tout en rappelant sa sévérité envers le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Afrique du Sud : Un soutien face aux pressions américaines
Le député s’indigne également du silence de l’UA face aux menaces des États-Unis contre l’Afrique du Sud. Il affirme que les Sud-Africains doivent être soutenus dans leur lutte contre « l’apartheid économique », dénonçant l’ingérence américaine qui, selon lui, vise à maintenir un système économique inégalitaire hérité de l’ère de l’apartheid.
RDC : Une dénonciation du silence sur l’agression rwando-impérialiste
Sagna s’oppose également à une éventuelle interdiction d’une manifestation de soutien à la RDC contre ce qu’il qualifie d' »agression rwando-impérialiste ». Il critique l’inaction des instances africaines face aux conflits en cours, plaidant pour une CEDEAO des peuples plutôt qu’une CEDEAO des chefs d’État.
Par ces prises de position, le député sénégalais remet en question l’impartialité et l’efficacité des organisations africaines face aux crises qui secouent le continent.
