Le professeur de droit constitutionnel, Babacar Guèye, exprime son insatisfaction par rapport à la dernière déclaration du Président Macky Sall. Il souligne qu’attendu pour fixer la date de la Présidentielle avant le 2 avril, le chef de l’État sénégalais maintient le suspense. Le dialogue convoqué lundi et mardi prochains devra trancher et proposer la date du scrutin. Faute de quoi, la responsabilité sera renvoyée au Conseil constitutionnel. Le Président a également indiqué qu’il ne démissionnerait pas après le 2 avril, en se référant à l’article 36 de la Constitution qui stipule que le président en exercice reste en place jusqu’à l’installation de son successeur. Le professeur Guèye, tout comme d’autres experts, estime que l’article 36 n’est pas pertinent dans ce contexte, car il prévoit une situation normale avec un candidat élu. En l’absence d’élection, cet article ne s’applique pas. Certains spécialistes avertissent que si l’élection n’a pas lieu avant le 2 avril, cela pourrait créer des tensions et un risque de chaos politique.