Le jeudi, le porte-parole du gouvernement a annoncé le décès de Yaya Diallo Djerou, principal opposant au général Mahamat Idriss Déby Itno, son cousin. Il a péri lors d’un assaut mené par l’armée contre le quartier général de son parti. Ce dernier l’accusait d’avoir orchestré une attaque contre les locaux des services de renseignements la veille. Les partisans de Djerou dénoncent cet acte comme un « assassinat » visant à l’écarter de l’élection présidentielle prévue dans deux mois. En tant qu’opposant le plus farouche à la junte en place, sa disparition laisse un vide politique significatif.
Les autorités tchadiennes ont confirmé le décès de Yaya Dillo Djerou lors de l’assaut contre le siège de son parti, à quelques semaines seulement de l’élection présidentielle où il se profilait comme le principal adversaire du président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno, son propre cousin.
Selon le ministre de la communication, Abderaman Koulamallah, Djerou aurait été mortellement blessé après avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre. Il aurait refusé de se rendre, préférant rester retranché dans son quartier général, où il a finalement succombé à ses blessures.
Abderaman Koulamallah a rapporté à la radio d’État que l’assaut a entraîné la mort de quatre membres des forces de l’ordre et de trois partisans du Parti socialiste sans frontière (PSF), qualifiés d' »assaillants ».
Les partisans de l’opposant ont vivement réagi, dénonçant un « assassinat » politique orchestré par la Garde républicaine, la garde présidentielle tchadienne, selon Evariste Gabnon, porte-parole du PSF. Rakhis Ahmat, chef du Parti pour le renouveau démocratique du Tchad, a renchéri en qualifiant cet événement de « programmé ».