Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye prend la tête de la CEDEAO ce 22 juin à Abuja.
Selon Africa Intelligence, les chefs d’État ont validé sa nomination après des consultations discrètes.
Un consensus autour du profil de Diomaye Faye
Les dirigeants ouest-africains voient en Faye un profil consensuel et porteur d’espoir.
Âgé de 45 ans, il succède au Nigérian Bola Ahmed Tinubu, critiqué par plusieurs pairs francophones.
Le mandat de Tinubu, entamé en juillet 2023, a été jugé peu convaincant.
Un mandat sous haute tension régionale
Faye prend les commandes alors que la CEDEAO entérine le départ du Burkina, du Mali et du Niger.
Ces pays, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont acté leur retrait de l’organisation.
Le nouveau président devra gérer cette fracture sans rompre totalement le dialogue.
Diomaye Faye, partisan du dialogue avec les juntes
Dès son élection en mars 2024, Faye a plaidé pour l’unité régionale.
Il s’est rendu à Bamako puis à Ouagadougou pour convaincre les trois juntes.
Mais ses efforts diplomatiques se sont heurtés à des refus répétés.
Maintenir les liens malgré les départs
La réintégration de l’AES semble désormais écartée.
Faye devra inventer une nouvelle formule pour garder le contact avec les trois États.
Ce défi diplomatique testera rapidement son leadership à la tête de la CEDEAO.
