Des personnalités sous le feu des accusations
Le procureur du tribunal de grande instance de Ouagadougou a engagé des poursuites contre plusieurs figures du régime de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré. Parmi elles, Alassane Bala Sakandé, ancien président de l’Assemblée nationale (2017-2022), est accusé de détournement de deniers publics, octroi d’avantages injustifiés et blanchiment de capitaux.
Soupçons de détournements liés à l’Assemblée nationale
Selon le procureur Blaise Bazié, Alassane Bala Sakandé aurait orchestré des détournements de fonds alloués à l’Assemblée nationale. Les accusations portent également sur des marchés publics attribués par entente directe, permettant des détournements déguisés à des fins d’enrichissement personnel. Bien qu’actuellement à l’étranger pour des raisons de santé invoquées, il reste visé par ces procédures.
Une affaire touchant l’aide aux déplacés internes
Le procureur a également évoqué l’affaire des détournements de fonds destinés à la prise en charge des déplacés internes. Parmi les accusés figure l’ancienne ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé Diallo, citée par le principal inculpé. Le juge d’instruction poursuivra toutes les personnes impliquées, selon les précisions données lors d’une conférence de presse.
D’autres ministres impliqués
Un ancien ministre des Sports est également mis en examen. Les accusations portent sur des fraudes à la commande publique, des faux en écriture et des surfacturations dans le cadre de la réhabilitation du stade du 4-Août à Ouagadougou.
Lutte contre l’impunité
Ces affaires témoignent d’une volonté des autorités judiciaires burkinabè de renforcer la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics. Les poursuites montrent un signal fort en faveur de la redevabilité et de la transparence dans la gestion des biens publics.