Sept semaines après les premières révélations choquantes, l’abbé Pierre, figure emblématique de la lutte contre la pauvreté en France, fait face à de nouvelles accusations de violences sexuelles. Selon un rapport publié ce vendredi, ces accusations s’étendent de la période des années 1950 aux années 2000, en France, mais aussi aux États-Unis, au Maroc et en Suisse.
Le cabinet Egaé, chargé d’enquêter, a recueilli des témoignages évoquant des baisers imposés, des fellations forcées et des viols présumés, touchant notamment des mineures. À ce jour, les enquêteurs auraient identifié au moins 17 nouvelles victimes. Ces révélations ont poussé la Fondation Abbé-Pierre à annoncer un changement de nom et la fermeture définitive du lieu de mémoire dédié au prêtre à Esteville.
Les organisations Emmaüs et la Fondation Abbé-Pierre expriment leur « soutien total aux victimes » et ont salué leur courage. Une commission indépendante mettra également en lumière les « dysfonctionnements » qui ont permis à l’abbé Pierre d’agir pendant plus de 50 ans.
Ces nouvelles accusations ont jeté un voile sombre sur l’héritage d’une figure pourtant saluée pour son engagement en faveur des plus démunis.