Un pas décisif a été franchi par le Sénégal vers la généralisation de l’identité numérique. Un protocole d’accord a été signé entre l’Agence nationale de l’état civil (ANEC) et la Direction de l’automatisation du fichier (DAF), avec pour ambition de garantir une identité juridique unique et sécurisée à chaque citoyen d’ici 2030.
Une nouvelle ère de modernisation administrative a été amorcée avec la signature d’un protocole stratégique entre l’ANEC et la DAF, deux institutions clés dans la gestion de l’état civil et de l’identification au Sénégal. Par cet accord, des objectifs cruciaux ont été fixés : la sécurisation de l’état civil, l’interconnexion des bases de données et l’universalisation de l’identité juridique.
Par les autorités compétentes, ce protocole a été salué comme une étape majeure dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’identité juridique numérique, en cohérence avec l’Agenda 2030 des Nations unies. Il a été précisé que ce partenariat permettra de poser les fondations d’une gouvernance numérique inclusive, sécurisée et efficace.
L’identification des citoyens sera désormais facilitée par l’intégration progressive des registres d’état civil avec les systèmes biométriques de la DAF. Cette interopérabilité est appelée à renforcer la fiabilité des données personnelles, à améliorer les politiques publiques ciblées, et à combattre les fraudes documentaires.
Par les responsables de l’ANEC, l’importance d’un état civil modernisé a été rappelée comme un préalable au droit à l’identité. À ce jour, des milliers de Sénégalais restent privés d’actes de naissance ou de documents d’identité, les rendant invisibles aux yeux de l’administration et privés de services essentiels.
Des outils technologiques seront progressivement déployés dans les collectivités territoriales afin que l’enregistrement des naissances, des décès et des mariages soit effectué de manière numérique et centralisée. Par cette réforme, une meilleure couverture nationale des registres d’état civil est visée.
La coopération avec des partenaires techniques et financiers a été évoquée, notamment dans le cadre du programme ID4D (Identité pour le Développement) soutenu par la Banque mondiale. Grâce à cette dynamique, un cadre juridique, technique et institutionnel de l’identité numérique sénégalaise pourra être pleinement consolidé.
D’ici 2030, chaque individu présent sur le territoire national devra être identifié de manière unique, sécurisée et interconnectée. Par cette initiative, le Sénégal ambitionne de rejoindre le cercle des pays africains leaders en matière d’identité numérique inclusive.