Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, est réapparu samedi soir en public à l’occasion d’une cérémonie religieuse dans la mosquée de sa résidence officielle, après près de quatre semaines de silence. Son absence prolongée avait alimenté de nombreuses spéculations sur son état de santé et sa sécurité.
Depuis le 13 juin, date du début de l’offensive militaire israélienne contre l’Iran, Khamenei n’avait plus fait d’apparition publique. Il s’était limité à la diffusion de trois messages vidéo enregistrés, relayés par la télévision d’État. Mais depuis le 28 juin, aucun signe de vie concret n’avait été donné, renforçant les rumeurs sur une possible évacuation ou une dégradation de sa santé.
Son apparition vise clairement à rassurer l’opinion et à réaffirmer son autorité au sommet de l’État. Toutefois, selon des observateurs à Téhéran, il n’est pas confirmé qu’il ait regagné sa résidence habituelle dans le centre de la capitale. Il pourrait se trouver dans un lieu sécurisé, à l’abri d’une éventuelle tentative d’assassinat.
Selon Ali Larijani, ex-président du Parlement et proche conseiller du guide, l’armée israélienne aurait tenté de frapper une réunion stratégique de hauts responsables iraniens au quatrième jour du conflit. L’objectif : décapiter la direction politique du pays pour précipiter un changement de régime.
Bien que le cessez-le-feu tienne depuis douze jours, la menace d’une nouvelle attaque israélienne reste réelle. Tel-Aviv conserve une supériorité aérienne sur l’espace iranien, et une opération ciblée contre Khamenei ne peut être totalement exclue, estiment plusieurs analystes.