Dans une attaque tragique survenue samedi près de Diallassagou, au moins dix-huit civils ont été tués et vingt-et-un autres blessés par des hommes armés. Cet acte de violence, attribué à des jihadistes, souligne une fois de plus la crise sécuritaire persistante au Mali.

Au moins dix-huit civils ont perdu la vie samedi dans une attaque perpétrée par des hommes armés près de la localité de Diallassagou, située dans le centre du Mali. Des sources locales, comprenant des habitants, une source policière, un élu et un responsable administratif, ont confirmé ce bilan dramatique. Les assaillants, identifiés comme des jihadistes, ont ouvert le feu sur des villageois à trois kilomètres de Diallassagou, accusant les civils de complicité avec l’armée malienne.

Un bilan lourd et des accusations de complicité

Les témoins sur place ont décrit une scène de terreur, où les jihadistes ont tiré sans distinction sur les villageois. Le bilan provisoire fait état de dix-huit morts et vingt-et-un blessés. Une source policière locale, confirmant l’attaque, a indiqué que les victimes étaient principalement des populations déplacées, récemment installées dans la région en raison de l’insécurité. Un élu de Bandiagara, une localité voisine, a également corroboré ces informations, tout en demandant une protection renforcée pour les habitants de la région.

Un passé marqué par la violence

Ce massacre rappelle tragiquement une attaque similaire survenue en juin 2022, où plus de 130 civils avaient été tués à Diallassagou. Le gouvernement malien avait attribué ce précédent massacre à la Katiba Macina, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, bien que ce dernier ait nié toute implication.

Une crise sécuritaire persistante

Depuis le déclenchement des insurrections indépendantistes et jihadistes en 2012, le Mali est plongé dans une crise sécuritaire profonde. La situation s’est encore complexifiée après le coup d’État militaire de 2020, qui a conduit les nouvelles autorités à rompre les liens militaires avec la France pour se tourner vers la Russie. Malgré cette réorientation stratégique, la violence continue de s’aggraver, laissant les populations civiles en première ligne des attaques.

Appel à une protection renforcée

Face à cette nouvelle tragédie, les responsables locaux appellent à des mesures urgentes pour protéger les populations vulnérables et rétablir la sécurité dans la région. Le besoin de renforcer la présence sécuritaire et de lutter efficacement contre les groupes armés se fait de plus en plus pressant, alors que les habitants de Diallassagou et des environs continuent de vivre sous la menace constante de la violence.

Le Mali, pays enclavé et pauvre du Sahel, demeure plongé dans une crise multiforme, avec des civils souvent pris entre les feux croisés des groupes jihadistes et des forces armées. Cette nouvelle attaque illustre de manière poignante la nécessité d’une réponse internationale et nationale renforcée pour mettre fin à cette spirale de violence.

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