Au Sénégal, la migration irrégulière continue de provoquer des drames, selon Makka Dieye, président de l’Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal (UNAPAS). Il affirme que l’accalmie apparente n’est qu’un mirage, avec de nombreuses familles encore à la recherche de leurs proches ayant tenté de rejoindre l’Espagne en pirogue.
Makka Dieye révèle qu’entre avril et mai, au moins quatre pirogues ont quitté le pays : « Deux pirogues ont quitté Joal le 21 avril et sont toujours portées disparues, transportant un grand nombre de personnes. Une autre pirogue partie d’Abéné a passé 14 jours en mer avant d’atteindre Nouadhibou, où huit personnes ont été retrouvées mortes. Une autre embarcation a quitté le village de Yenne et a passé 15 jours en mer ; elle avait à son bord des mineurs, car des jeunes jouant au foot sur la plage ont embarqué spontanément. Elle est également toujours introuvable. Le 18 mai, une autre pirogue a quitté Joal. »
Le président de l’UNAPAS exprime son inquiétude, soulignant les conditions météorologiques défavorables en mer : « Il y a un vent fort », précise-t-il. Makka Dieye appelle à l’attention du président Bassirou Diomaye sur le fait que les jeunes continuent de prendre des pirogues, souvent au péril de leur vie. Il déplore également le silence persistant autour de ce phénomène, qui ne montre aucun signe d’affaiblissement.